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mercredi 2 mai 2007

Hameau de Belleville

Le Parisien du mercredi 2 mai 2007:

600 000 € pour préserver le village de Belleville

IL Y A Jérôme, le jeune fromager à béret, Laurent, la meilleure baguette parisienne 2001, fournisseur officiel de l'Elysée, Claudine, l'amoureuse des livres, et tant d'autres, commerçants, figures de quartier, qui forgent le caractère de la rue de Belleville. Ici, entre la rue des Pyrénées et la place des Fêtes, c'est le « Haut-Belleville », qui a su garder, malgré la spéculation immobilière et les assauts de la grande distribution, cet esprit village cher aux nostalgiques d'Edith Piaf, de Casque d'Or ou de la Commune. Pour protéger cette alchimie si fragile, un vaste plan de dynamisation vient d'être mis sur pieds par la chambre de commerce, la mairie de Paris et l'Etat.
Avec à la clé un budget de 664 000 € sur trois ans permettant de développer des actions, des animations des services tous azimuts. Une première à Paris où le tissu du commerce de proximité, historiquement fort, peut être menacé dans certains quartiers. « On le sait, le commerce de proximité de centre-ville est en pleine transformation, constate Jacques Mabille, vice-président de la chambre de commerce. Il faut évoluer, prendre en compte les nouveaux modes de déplacements, le développement toujours plus agressif des hypermarchés en banlieue. Il va falloir s'adapter et capter une nouvelle clientèle de proximité et bénéficier aussi de la manne touritique même dans les quartiers excentrés. La rue de Belleville peut faire office de vitrine expérimentale pour cette nouvelle politique commerciale à Paris. » La chambre de commerce compte beaucoup sur le Hameau de Belleville, l'association des commerçants du haut de la rue, qui regroupe 94 adhérents. C'est la plus grande association commerçante de Paris, et c'est elle qui a décroché la subvention prévue par l'Etat pour ce projet, 167 918€, soit le quart du budget. D'autres aides viennent de la ville de Paris ou de la chambre de commerce, de partenaires privés comme Axa, Citroën ou des banques, mais aussi une forte participation financière des commerçants eux-mêmes.

Conjurer le « papy-boom »

« Pour la première fois, des commerçants vont être moteurs dans leur quartier ! s'enthousiasme Jérôme Boulestreau, le jeune fromager du 140 rue de Belleville, installé ici depuis quatre ans et qui a relancé le Hameau de Belleville. On veut faire du préventif, éviter de se réveiller un matin et de voir les rideaux fermés. » Le risque est réel : le haut de Belleville va bientôt être victime du « papy-boum » avec 40 % des commerçants atteignant l'âge de la retraite à court terme. Pour conjurer ce phénomène, Jérôme et ses amis misent sur une multitude d'idées originales : créer des produits estampillés « Belleville », jouer à fond la carte touristique (lire encadré) , faire de leur site Internet une sorte de forum virtuel du quartier... Le projet principal étant la création d'une maison des commerçants qui servira de lieu de référence pour tout le village de Belleville. « Nous allons organiser des ateliers de découverte des métiers tous les mercredis pour les enfants, il y aura des services, comme un guide par téléphone, souligne Jérôme Boulestreau. Il faut réconcilier les commerçants avec leurs clients ! »


« Ici, les touristes redécouvrent le vrai Paris »
FRANÇOIS KNEUSS, guide-interprète de Frantour-Suisse

BELLEVILLE, nouveau pôle d'attraction de la capitale, cela fait longtemps que François Kneuss l'a compris. Ce guide-interprète suisse, travaillant à Paris depuis trente ans pour le tour-opérateur Frantour, est tombé littéralement amoureux de ce quartier populaire. Au point d'en faire une de ses destinations favorites pour les touristes : « J'ai découvert Belleville quand j'ai eu l'idée de créer un parcours sur les traces d'Edith Piaf, en 2002.
Ça a été le coup de coeur : j'ai eu l'impression de redécouvrir Paris ! » François Kneuss entre alors en contact avec les commerçants, se fait ouvrir les portes des artisans et des arrière-cours si typiques des coteaux : tout un monde inconnu qu'il offre désormais aux touristes suisses en goguette. « Chaque année, j'envoie environ 1 000 visiteurs là-bas. Les gens sont ravis. Beaucoup de Suisses qui connaissaient Paris par coeur ont eu envie de revenir rien que pour Belleville. Ils redécouvrent ici le vrai Paris des Parisiens, pas la ville musée qu'est devenu le centre de la capitale française. A Belleville, les habitants disent encore bonjour, les cafés sont animés et on retrouve un peu cette ambiance si typique, frondeuse et révolutionnaire. » Un accord gagnant-gagnant : les touristes sont enchantés et les faubourgs de l'Est parisien bénéficient eux aussi de la manne touristique. François Kneuss voudrait désormais conquérir la Goutte-d'Or dans le XVIII e et le village de Passy dans le XVI e . « Mais là-bas, à l'ouest, les portes s'ouvrent plus difficilement », confie le guide.

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