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vendredi 19 octobre 2007

Le Modem découvre les instances de démocratie locale ?

Seulement à six mois des municipales ?

http://parisobs.nouvelobs.com/hebdo/parution/p348_2241/articles/a356786-modem__la_t%C3%AAte_et_les_membres.html

Modem : la tête et les membres
A six mois des municipales, le parti concentre toutes ses forces sur la bataille parisienne. Quitte à faire primer l'efficacité sur «l'exigence démocratique» chère aux militants.



Jean-Marie Cavada vient de sortir, s'enfonçant tranquillement dans la nuit soyeuse du 7e arrondissement. Dans la cour du 133 bis rue de l'Université, siège du MoDem-UDF et de la fédération parisienne, des jeu nes gens discutent aimablement. Puis rallient l'amphi Jean-Lecanuet. La trentaine de participants découvrent la note de cadrage distribuée par Elisabeth de Fresquet, petit bout de femme énergique, conseillère de Paris... et cham pionne de France 1994 de rallye automobile (catégorie dames). Les bienheureux devront s'atteler à une «analyse historique» et à un «diagnostic global» (sociologie, urbanisme, économie, transports...) de leur quartier. Rendu des copies dans quatre semaines, le 30 octobre. Consciencieusement, chacun note les coordonnées de l'Apur (Atelier parisien d'urbanisme), de l'Iaurif (Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région Ile-de-France), du Pavillon de l'Arsenal. Fait part de ses interrogations. Puis écoute les derniers conseils : prenez contact avec les associations, soyez bien assidus aux conseils de quartier.

Surprenant MoDem. A six mois des municipales parisiennes, le mouvement de François Bayrou présente un étrange mix de dénuement et de professionnalisme. Quelque chose entre la prépa bcbg testant des méthodes pédagogiques innovantes et le camp scout à la veille d'un jamboree. La situation de la troupe ne permet guère de faire mieux. Physiologiquement parlant, le MoDem parisien est un monstre. Ou plus exactement une «hydre mythologique inversée», comme l'illustre poétiquement une militante. Un corps hypertrophié, avec l'arrivée de 4000 petits nouveaux depuis la présidentielle - les deux tiers des effectifs de la fédération. Et une tête microscopique, dépourvue de colonne vertébrale, qui se retrouve à piloter la campagne directement depuis le siège national.

Ce déséquilibre a toutefois ses avantages. Paris échappe globalement aux conflits identitaires qui traversent les bastions centristes de province. Parti de notables ou parti de masse ? Alignement sur la droite ou autonomie ? Ces questions ont été évacuées. Et pour cause : des notables, il n'en reste plus. Avec deux conseillers de Paris - Jean-François Pernin dans le 12e, Didier Bariani dans le 20e - pour les représenter, les UDF «historiques» se limitent à quelques élus préretraités et à une poignée de militants dévoués, trop attachés à leur chapelle pour la quitter. Pour le reste, la masse du mouvement est constituée de «néos». Des militants arrivés de toute part... ou de nulle part (les sans-étiquette priment sur les ex- PS, Verts ou PRG). Mais qui considèrent néanmoins que le MoDem leur appartient et qu'ils pourraient le quitter aussi vite qu'ils y sont arrivés, s'ils n'y retrouvaient pas l'empreinte de leur personnalité.

Dans cette fratrie improbable, François Bayrou joue le rôle de Dieu le Père. Il parle peu, et surtout pas de logistique. Les militants en ont pris leur parti. «Bayrou, c'est un encaisseur, pas un puncheur, analyse son ancien conseiller Frédéric Lefebvre-Naré, également gestionnaire du site France démocrate. Un peu comme de Gaulle, il donne la direction. L'important, ce sont les gens qui décident à ses côtés.»

Celle qui décide, en l'occurrence, c'est Marielle de Sarnez, alias «la grande prêtresse», alias «la madone», alias «Qui vous savez». Députée européenne, conseillère de Paris, vice-présidente du MoDem, bras droit «et bras gauche» de François Bayrou, «Marielle» concentre tous les pouvoirs, dans la capitale comme au national. Sa récente auto -investiture à la tête des listes parisiennes n'a même pas été discutée, «Marielle» étant persuadée d'avoir toutes les qualités requises. L'image, naturellement : soigneusement négligée et bobo-compatible. Mais également le discours. Depuis un an, le MoDem, malgré ses faibles moyens, a bossé. Faute de cadres, il s'est appuyé sur ses militants, regroupés au sein de 21 groupes thématiques. Cela tombe bien. Dans une élection ancrée dans le local, la candidate centriste veut «faire primer l'expertise citoyenne sur Vidéologie». Un discours un peu flou, usant de la vieille corde du «ni droite ni gauche» mais qui, bien emballé, pourrait plaire à l'électorat parisien. Le blog de campagne de Marielle de Sarnez, en ligne d'ici quelques jours (lire l'encadré), devrait donner quelques indications sur la créativité de ce vaste brainstorming.

Tout irait donc pour le mieux au MoDem... si sa principale dirigeante ne souffrait pas d'un défaut rédhibitoire : son étrange capacité à se créer des inimitiés, aussi franches que durables. Les «ennemis de Marielle» font partie des espèces endémiques en Ile-de-France. On les trouve chez les anciens, au conseil de Paris, au siège, à la tête des fédérations de banlieue. Et, plus grave, chez les nouveaux arrivants - très actifs sur internet - qui constituent les forces vives du mouvement. Ces derniers jours, la fronde est devenue publique. Se cristallisant sur la question des investitures aux municipales. Des militants avaient commencé à réclamer des «primaires démocratiques». Ils ont découvert sur le site du «Nouvel Obs» qu'ils devraient se contenter d'un simple «appel à candidature». Informa tion que la direction nationale ne s'est toujours pas donné le soin de motiver.

Plus que le fond, c'est la méthode qui choque. Daniel Cayol, directeur de campagne de Marielle de Sarnez dans le 14e, est bien contraint de prendre acte du malaise ambiant : «Pour l'instant, je la protège. Mais il faudra qu'elle s'ouvre à la parole des militants. Culturellement, elle est en décalage. Elle fonctionne à l'opportunité, à l'intuition. En s' efforçant toujours de repousser les choix, jusqu'à ce que les choses deviennent irrévocables.» De fait, l'opacité du siège ne peut seulement être réduite à une simple question de circonstances. Entourée des «copines» des Jeunesses giscardiennes (Elisabeth de Fresquet, Géraldine Martiano-Le-hideux), et d'une équipe de trentenaires entièrement dévoués à sa personne, la présidente du MoDem parisien ne semble pas goûter outre mesure aux charmes du modèle de gouvernance «bottom up» (de bas en haut). Les législatives n'ont pas contribué à réduire la crispation. Son casting ignorant superbement les représentants de la nouvelle vague, au profit de «personnalités» ralliées de la dernière heure.

Autre inconvénient du MoDem «version BDS» (Bayrou-de Sarnez) : sa focalisation sur la capitale. Tout en se faisant l'ardente avocate du Grand Paris, Mme de Sarnez reconnaît son absence d'expertise sur ce qui se passe au-delà du périf. Honnête mais un peu court. En banlieue, cela fait sourire. «Nous, le centralisme du siège, on le regretterait presque. Nous serions plutôt comme des naufragés sur une île déserte», glisse Alain-Frédéric Fernandez, responsable du MoDem à Argenteuil. Dans la troisième ville d'Ile-de-France, la tête de liste devrait ainsi émerger naturellement. Pas de hiérarchie, pas grand-chose à gagner. Le parti s'y structure de manière autonome en s'appuyant sur les compétences communes des trente et quelque militants. Comme quoi, l'utopie «démocrate» existe peut-être. A quelques pas de Paris.


Quel programme pour le paris démocrate ?


Un blog pour débuter

Alors qu'elle entame son tour des 80 quartiers administratifs parisiens, Marielle de Sarnez devrait bientôt mettre en ligne son blog de campagne (marielledesarnezpour paris.fr). On n'y trouvera pas un programme définitif (ce sera pour fin novembre). Mais une synthèse des 21 groupes de travail planchant sur les grandes thématiques parisiennes. Ce qui devrait donner du logement social un peu moins social (et «mieux distribué »). Ou encore de la démocratie participative un peu plus structurée. Avec de vraies garanties pour la prise en compte de la parole citoyenne. A méditer.



Gurvan Le Guelec
Paris Obs

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